En cette journée, célébrons les femmes et plus particulièrement les femmes artistes qui se sont battues pour s’exprimer sur un pied d’égalité avec les hommes.
Depuis la création d’Aware en 2014 (Archives of Women Artists, Research and Exhibitions), les expositions consacrées aux femmes, ici et ailleurs se multiplient.
Celle du musée du Luxembourg en 2021, Femme peintres de 1780 à 1830. Parmi ces femmes, Elisabeth Vigée Le Brun qui s’est imposée à l’Académie Royale, non seulement comme portraitiste officielle de Marie-Antoinette mais a réussi à séduire les grandes cours européennes.
Elle déclarera: « Je n’ai jamais voulu devoir qu’à ma palette ma réputation et ma fortune. »
Après une union malheureuse, elle ouvre son propre atelier et fait de la tendresse maternelle son thème de prédilection. Ses portraits se vendent chers et son atelier attire une riche clientèle. Elle est aussi celle qui a initiée le portrait à la grecque. L’époque se plaisant aux rapprochements avec l’antiquité.

Malheureusement, sont art n’est plus en vogue lorsqu’elle meurt en 1842. Elisabeth Vigée Le Brun ne fut redécouverte que très récemment avec une exposition que lui consacra le Grand Palais en 2016.
Une autre exposition dédiée à la journée internationale des droits de la femme est en cours au musée du Luxembourg .
Elle concerne à une autre catégorie de femmes, pionnières artistes des années folles à Paris. Tamara de Lempicka, Sonia Delaunay, et bien d’autres femmes encore nées à la fin du XIXe ou au tout début du XXe siècle ont enfin la possibilité de côtoyer des hommes dans les grandes écoles d’Art.
Elles sont les premières à être reconnues comme artistes, à représenter des corps nus d’hommes ou de femmes. À s’habiller comme elles le souhaitent. À vivre comme elle l’entendent, à se marier ou non. Elles revendiquent bien avant les féministes des années 70 leur corps et leur sexualité. Leurs combats ont influencé des générations entières de femmes, dans l’art comme dans beaucoup d’autres domaines.

À Paris toujours, au musée d’Art Moderne de la ville, une exposition autour de l’artiste peintre Toyen, Rêveuse rebelle. Au musée de la Vie romantique, Les héroïnes romantiques. À Marseille, c’est à Vieira da Silva que les commissaires d’exposition ont voulu rendre hommage.
Et partout dans d’autres villes du monde, on célèbre des femmes artistes; peintres, photographes, sculptrices et autres plasticiennes.